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Création de e.pop le média de l’éducation populaire

Vous n’étiez peut-être pas présent vendredi 2 février 2024 à l’Assemblée Nationale, où nous présentions e.pop le média de l’éducation populaire à l’invitation des députés Farida Amrani, députée de l’essonne, vice présidente du groupe d’étude éducation populaire et Aurelien Saintoul, député des Hauts de Seine rapporteur de la  Commission d’enquête sur l’attribution, le contenu et le contrôle des autorisations de services de télévision à caractère national sur la télévision numérique terrestre

Nous  étions bien entourés, puisque

nous avaient rejoins pour parler avec nous de LIBERTÉ D’ASSOCIATION, LIBERTÉ D’EXPRESSION

Pas d’associations citoyennes sans médias libres ?

Alors quand on parle d’Education populaire de quoi parle t-on ?

Je1 suis réalisateur de documentaire et formateur consultant en éducation populaire et économie sociale et solidaire depuis 25 ans. Aujourd’hui, administrateur du Collectif des Associations citoyennes , j’accompagne le développement des association d’éducation populaire dans le département de l’Eure, territoire ou il y a une urgence d’éducation populaire, puisque sur 5 circonscriptions électorales, 4 ont été remporté par des candidats du Front National

Alors quand on parle d’Education populaire de quoi parle t-on ?

Je ne vais pas faire l’affront aux militants LFI qui sont présent dans l’assistance et pour lesquels, tant dans les méthodes d’action, que dans le programme de gouvernement, l’idée de l’éducation populaire est une idée commune, pas plus qu’aux militants de mouvement d’éducation populaire présents aujourd’hui dans l’assistance qui imaginent de quoi nous voulons parler, mais il est nécessaire de rappeler : que de nombreux événements dans l’année 2023 ont marqué les libertés associatives et la liberté de la presse et nous motivent pour créer e.pop, les autres intervenants en témoigneront mieux que moi. La liberté de la presse est menacée, les états généraux de la presse indépendante et la lutte depuis deux ans des associations contre la loi séparatisme sont des questions que nous pensons liées dans l’univers de la Macronie.

Condorcet, député à l’Assemblée législative, est rapporteur du Comité d’instruction publique, en 1792 affirmait que l’instruction ne doit pas « abandonner les individus au moment où ils sortent des écoles » mais durer « pendant toute la durée de la vie ».

Alors que depuis 220 ans, l’Éducation populaire tente d’être un courant de pensée qui vise à promouvoir une éducation amenant une transformation sociale, en dehors des institutions traditionnelles d’enseignement et qui de par ses méthodes, placent les personnes au cœur de leurs apprentissages.

L’éducation populaire en France relève à la fois d’un idéal d’émancipation et de pratiques associatives de formation du citoyen ancrées dans des cadres collectifs.

Difficile à définir mais on peut citer Jean-Claude Richez, historien ex-coordonnateur de la Mission observation/évaluation à l’Institut Nationale de la jeunesse et de l’éducation populaire, qui proposedeux « invariants » qui permettent de mieux  cerner l’éducation populaire, elle implique:

  • l’accès du plus grand nombre à la culture ; l’accès aux savoirs et à la culture comme condition de l’exercice de la citoyenneté.
  • la mise en œuvre de pédagogies actives s’appuyant sur les capacités de celui qui apprend : le « citoyen apprenant ».

Aujourd’hui, plus de 400 associations sont agréées au titre des associations nationales de jeunesse et d’éducation populaire et 17 000 disposent d’un agrément départemental.

C’est un champ économique qui regroupe près de 200 000 salariés, qui participent à ressouder la cohésion de la société, souvent dans des conditions difficiles, le syndicat Asso solidaire présent aujourd’hui peut en témoigner.

L’éducation populaire joue également un rôle essentiel dans nombre de quartiers populaires des villes et en milieu rural, par la gestion d’équipements de proximité comme les maisons des jeunes et de la culture (MJC), les centres sociaux ou les foyers ruraux, mais plus récemment des tiers lieux ou des pôles territoriaux de coopération, des médias citoyens, des projets artistiques, c’est particulièrement flagrant dans les quartiers populaires et dans les territoires ruraux, comme celui de l’Eure par exemple privés d’accès à la santé, privé d’accès au service publique, privés de lieux de culture et de convivialité, de réseaux de télécommunication, qui illustrent bien la formule quand tout est privé, on est privé de tout.

On voit également se développer également toute une série de collectifs qui ne se réclament pas explicitement de l’éducation populaire, mais qui participent de cette dynamique.

Ces collectifs se situent pour la plupart, dans la recherche d’une forme de réaffirmation de la politique et de la promotion de la citoyenneté voir de l’économie sociale et solidaire .

Ce phénomène est hétérogène, mais il conduit à des réflexions sur l’histoire et les frontières de l’éducation populaire et sur les espaces de son renouvellement. l’importance des pratiques artistiques et culturelles dans ces lieux, font  émerger de nouvelles dynamiques et contribuent à défendre et promouvoir l’exigence de droits culturels.

Des coopératives, des organisations politiques retrouvent également les pratiques de l’éducation populaire, inventent de nouvelles façon de développer des méthodes d’éducation active, qui donnent envie aux citoyens d’agir et de vivre ensemble.

Quelques principes de départ qui définissent e.pop, le média en ligne de l’éducation populaire

e.pop sera une entreprise de presse indépendante, dont Didier Raciné, Rédacteur en Chef d’Alters Média et moi même administrateur du Collectif des Associations Citoyennes  ont pris l’initiative. Il sera co-fondé par des citoyens (lecteurs, spectateurs, auditeurs) et des associations populaires qui décideront de nous rejoindre

et dés que possible, ( dés que les finances le permettront) la ou le directeur la directrice sera un, une journaliste.

Son capital sera totalement contrôlé par un Fonds de dotation dévoué à une mission d’intérêt général qui garantira sa totale indépendance économique, et mettra son capital à l’abri de tout intérêt privé ou particulier .

La mission de e.pop est d’être au service de L’information sur l’éducation populaire, c’est son cœur de métier, les valeurs qui inspirent ce projet engagent toutes celles et tous ceux qui seront partie prenante de son activité, ses salariés, ses dirigeants, ses actionnaires.

e.pop  entend également promouvoir un journalisme d’intérêt public, portant des valeurs humanistes, démocratiques et sociales, au service du bien commun, de l’égalité des droits, du rejet des discriminations et du refus des injustices.

Média économiquement indépendant, e.pop aura pour seule ressource, l’abonnement de ses lecteurs.

Il est possible et sera sûrement nécessaire que dans les premiers mois (peut-être années), il n’y ait qu’un seul.e journaliste et que nos efforts financiers privilégient  : la communication, les abonnements, le marketing, la modération, voir l’éducation populaire aux médias (ateliers d’écriture, animation d’un blog, défense de la liberté de la presse, éducation au médias numériques )

Nous chercherons bien sur à développer les partenariats avec des revues des mouvements d’éducation populaire et le bénévolat de journalistes citoyens, formés et accrédités, jeunes et retraités.

 média indépendant associé à un espace participatif sur le web, e.pop veut illustrer résolument cette défense de l’idéal démocratique numérique

Droit de savoir et liberté de dire, sont deux principes fondamentaux sans l’exercice desquels il n’est pas de démocratie vivante. Il n’y a pas de véritable participation à la vie de la cité de chacun·e d’entre nous sans droit de savoir tout ce qui est d’intérêt public, ni liberté de dire ce qu’on en pense, de débattre, de contester et d’apprendre pour mieux comprendre.

 Elle est aujourd’hui d’autant plus nécessaire que les dérives autoritaires de pouvoirs issus de l’élection caractérisent notre époque. Ayant pris conscience des potentialités émancipatrices de la révolution numérique – de partage du savoir, de mobilisation du public et de communication sans frontières –, ils n’ont de cesse de la discréditer et de la pervertir : en limitant l’exercice de nos libertés numériques, en criminalisant l’expression d’opinions dissidentes et en dévoyant Internet et la télévision par un usage propagandiste.

 Dès lors, la défense de la liberté d’expression engage notre responsabilité individuelle afin de ne pas offrir de prétexte à cette offensive conservatrice.

De même que nous défendons à e.pop un journalisme de qualité, rigoureux et professionnel, nous entendons promouvoir dans son espace participatif  et dans ses espaces de commentaires un débat exigeant et bienveillant, à l’opposé des virulences haineuses et des fausses nouvelles que laissent proliférer des réseaux sociaux anonymes et irresponsables. L’exercice démocratique de la liberté d’expression doit tendre à élever le débat et non à l’abaisser.

 Notre Charte de participation comme nos règles de modération s’inscriront dans l’héritage de la deuxième Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, celle de la Constitution de l’An I de la République française en 1793. Son article 6 . – La liberté est le pouvoir qui appartient à l’homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d’autrui : elle a pour principe la nature ; pour règle la justice ; pour sauvegarde la loi ; sa limite morale est dans cette maxime : Ne fais pas à un autre ce que tu ne veux pas qu’il te soit fait.

C’est également cette héritage qui est revendiqué par de nombreux médias qui ont organisé Les États généraux de la presse indépendante en novembre 2023 et qui formulent 59 propositions pour libérer l’information et renforcer cette liberté fondamentale qui est le droit de savoir des citoyennes et citoyens et c’est également héritage commun avec les associations d’éducation populaire qui organisent les deuxièmes rencontres de l’éducation populaire à Poitiers du 30 mai au 1 juin 2024 et ou vous retrouverez e.pop.

Nos objectifs pour les prochains mois :

Comme nous le faisons aujourd’hui à l’invitation des députés insoumis

  • expliquer notre conception d’un média numérique de l’éducation populaire.
  • Vous inciter à nous poser des questions, voir nous rejoindre pour créer ce média
  • contribuer par des dons financiers (ou des promesses de don)  à la création du fond de dotation pour créer e.pop
  • nous écrire des lettres de soutien

et des que ce sera possible, vous abonner à e.pop le média numérique de l’éducation populaire.

1Je suis réalisateur de documentaire et formateur consultant en éducation populaire et économie sociale et solidaire depuis 25 ans, auparavant pendant 15 ans j’ai été chargé de mission du département Nouvelles technologies et communications d’un grand mouvement d’éducation Populaire, les CEMEA, puis j’ai co-créé une coopérative Alicecoop qui accompagne des initiatives d’économie solidaire.

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