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C’est quoi e.pop ?

e.pop le média de l’éducation populaire est né d’un constat simple : il n’existe pas, jusqu’à aujourd’hui, de site d’information dédié exclusivement à l’éducation populaire, traitant tout particulièrement de cette éducation « en train de se faire », pas plus dans les mouvements existant de longue date, comme en-dehors de ces associations.

Il n’existe pas de site d’information et de réflexion associant penseurs, journalistes et citoyens, dont les contenus éditoriaux seraient entièrement consacrés au décryptage des méthodes, des questions, des controverses, des recherches sur l’éducation populaire et, plus généralement, à la compréhension d’un idéal d’émancipation et de pratiques de formation du citoyen ancrées, dans des cadres collectifs et reposant sur des méthodes actives.

Nous nous positionnons en tant que média, désireux, non pas de participer à la compétition médiatique, mais d’offrir, aux passionné·es de l’éducation populaire, aux individus/citoyens, du moment où ils sortent des écoles, de se former pendant toute la durée de la vie » et de permettre aux aspirant à des transformations sociales, qui cherchent en dehors des institutions traditionnelles d’enseignement, des méthodes, des philosophies, des façons d’être, qui placent les personnes au cœur de leurs apprentissages, des clés et des repères, au travers de contenus originaux et de référence (tribunes libres, enquêtes, dossiers, grands entretiens, etc.).

Pourquoi e.pop ?

De nombreux événements dans l’année 2023 ont marqué les libertés associatives et la liberté de la presse et nous motivent pour créer e.pop.
Ces dernières semaines,

  • Un nouveau naufrage a coûté la vie à des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants en Méditerranée,
  • Le collectif écologiste des Soulèvements de la Terre a été dissout par le gouvernement pour ses actions de désobéissance civile,
  • Un jeune franco-algérien de 17 ans, Nahel Merzouk, a été tué par un policier à la suite d’un contrôle d’identité. Cette dernière information a été l’étincelle qui a plongé le pays dans une grande violence à la fois par des discours, des bagarres de rue, des incendies et la répression des forces de l’ordre dans les quartiers populaires des grandes villes mais aussi dans les villages et petites villes de campagne,
  • Les records de température dans de nombreux pays font craindre une pénurie d’eau qui menace la vie sur la planète,
  • Au mois de juin 2023, on dénombrait 66 féminicides en France, où un enfant meurt tous les cinq jours sous les coups de ses parents.
  • Après un an de guerre, les victimes se comptent par milliers parmi les civils et militaires ukrainiens et russes, les réfugiés par millions
  • Depuis le 7 octobre 2023 le destin de notre siècle à peine né, se joue en Palestine, dans des affrontements qui massacrent un peuple éprouvé par 90 ans de guerre.

Aussi choquants que soient ces événements et leurs présentations dans les médias, ils sont néanmoins le déclencheur de prise de parole citoyenne, d’envie d’agir.
La liberté de la presse est menacée, les états généraux de la presse indépendante l’atteste et la liberté associative est menacée, se rapporter à la lutte depuis lutte depuis deux ans des associations contre la loi séparatisme sont des questions que nous pensons liées.
Nous faisons également le constat qu’il n’existe pas de média de l’éducation populaire, média qui ne soit pas lié à un à mouvement d’éducation populaire, mais organisme de presse indépendant, ayant une un ligne éditoriale préoccupé par ce champ d’idées et par ceux et celles qui les animent. Condorcet, député à l’Assemblée législative, est rapporteur du Comité d’instruction publique, en 1792 affirmait que l’instruction ne doit pas « abandonner les individus au moment où ils sortent des écoles » mais durer « pendant toute la durée de la vie ».
Alors que depuis 220 ans, l’Éducation populaire tente d’être un courant de pensée qui vise à promouvoir une éducation amenant une transformation sociale, en dehors des institutions traditionnelles d’enseignement et qui par ses méthodes, sa philosophie, sa façon d’être, placent les personnes au cœur de leurs apprentissages.

L’éducation populaire en France relève à la fois d’un idéal d’émancipation et de pratiques associatives de formation du citoyen ancrées dans des cadres collectifs.

Deux « invariants » permettent de mieux cerner l’éducation populaire, elle implique:

  • l’accès du plus grand nombre à la culture ; l’accès aux savoirs et à la culture comme condition de l’exercice de la citoyenneté.
  • la mise en œuvre de pédagogies actives s’appuyant sur les capacités de celui qui apprend : le « citoyen apprenant ».

Quel public pour e.pop ?

L’agrément « jeunesse et éducation populaire » est le plus ancien des agrément. Il a été institué par une Ordonnance, en date du 2 octobre 1943, rendue applicable par l’ordonnance du 9 août 1944. Il s’agissait alors de réserver aux associations agréées le bénéfice éventuel de subventions. Aujourd’hui, plus de 400 associations sont agréées au titre des associations nationales et 17 000 disposent d’un agrément départemental.

  • Les adhérents des associations agréée Jeunesse et éducation populaire. C’est un champ économique qui regroupe près de 200 000 salariés des associations reconnues JEP.
  • 1,7 millions de salariés dans les associations loi 1901, qui ne se revendiquent pas forcément de l’éducation populaire, mais constitueront assurément un publique potentiel.
  • On compte 1,5 million d’associations, 24 % des associations relèvent du domaine du sport, 23 % de la culture et des spectacles et 21 % des loisirs.

Par extension e.pop pourra concerner :

  • les enseignants 713 500 dans le public. 140 200 dans le privé sous contrat.
  • Les 13 000 animateurs socio-culturel
  • les 1,3 million de travailleurs sociaux en France Métropolitaine en 2018
  • Les militants, salariés ou bénévoles de l’éducation populaire jouent un rôle essentiel dans nombre de quartiers populaires des villes et en milieu rural, par la gestion d’équipements de proximité comme les maisons des jeunes et de la culture (MJC), les centres sociaux ou les foyers ruraux, mais plus récemment des tiers lieux ou des pôles territoriaux de coopération, des médias citoyens, des projets artistiques, c’est particulièrement flagrant dans les quartiers populaires et dans les territoires ruraux.

On voit également se développer également toute une série de collectifs qui ne se réclament pas explicitement de l’éducation populaire, mais qui participent de cette dynamique.

Ces collectifs se situent pour la plupart, dans la recherche d’une forme de réaffirmation de la politique et de la promotion de la citoyenneté voir de l’économie sociale et solidaire .

Ce phénomène est hétérogène, mais il conduit à des réflexions sur l’histoire et les frontières de l’éducation populaire et sur les espaces de son renouvellement. l’importance des pratiques artistiques et culturelles dans ces lieux, font émerger de nouvelles dynamiques et contribuent à défendre et promouvoir l’exigence de droits culturels.

Des coopératives, des organisations politiques retrouvent également les pratiques de l’éducation populaire, inventent de nouvelles façon de développer des méthodes d’éducation active, qui donnent envie aux citoyens d’agir et de vivre ensemble.